Urinal pour femme

C’est un récipient en métal émaillé blanc qui sert à recueillir les urines des femmes alitées : le réceptacle est arrondi avec une surface plane qui permet de le poser, il a un col allongé terminé par une ouverture en pointe qui facilite la présentation.

Il s’agit d’un objet de marque déposée.

Une réalité historique extraite de

« Un flacon en point de mire. La science des urines, un enjeu culturel dans la société médiévale (XIIIe-XVe siècle.) » LAURENCE MOULINIER-BROGI Annales. Histoire Sciences Sociales, janvier-février 2010, n° 1, p. 11.

« À partir du XIIe siècle, malgré l’existence d’autres méthodes de diagnostic et de pronostic, la science des urines s’impose en Occident comme la branche maîtresse de la sémiologie médicale, comme l’attestent à la fois l’abondance de la production savante relative à l’uroscopie et les nombreuses représentations figurées de consultations médicales qui nous sont parvenues, dont la scène clé était l’examen du liquide par le médecin. Le flacon d’urine avait pour les hommes du Moyen Âge la même signification iconique que pour nous le caducée, et l’urinal est si familier qu’Henri de Mondeville (mort vers 1320), dans sa Chirurgie, ne trouve pas de comparaison plus frappante pour expliquer la forme de la matrice féminine. Mais d’un autre côté, le savoir sur les urines représente une forme de pouvoir enviable qui va faire l’objet d’une conquête. La prédiction par les urines était tout à la fois l’attribut et le pré carré des médecins : or ces attributions furent imitées, parfois accaparées, et assurément partagées au terme de la période envisagée. »

Matériaux - Techniques
Métal émaillé blanc avec un filet bleu au col
Fabricant / Période
Emaillerie Parisienne G. O.
ca 1950
Dimensions

H : 11 cm ; L : 23 cm ; P : 15 cm

État
Moyen : éclat de 2 cm de diamètre dans l'émail
Destination

Cet urinal facilite les mictions en position couchée.

Date d'acquisition
26/11/2017
Origine des dons
Geneviève Pichoff-Langrais
Numéro d'inventaire
CPHR - 2016.148
Copyright
© Conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes