Irrigateur vaginal d’Eguisier

Cet appareil est constitué d’un réservoir cylindrique en métal couleur cuivre d’environ 500 ml, dans lequel se déplace un piston. Le réservoir porte à son sommet une clé de remontoir, destinée à le faire fonctionner. A la base de l’appareil est fixé un robinet sur lequel il est possible d’adapter un tube prolongé d’une canule.
Une estampille est fixée sur le cylindre : « Véritable irrigateur système du Docteur Eguisier, N° 2 Paris A B, marque de fabrique ». Une inscription apparaît sous le couvercle : « Fermez le robinet, versez le liquide, tournez le clé à droite, ouvrez le robinet » .
Inscription autour du piston : à la ménagère, Lorient, Leconte fils.

Les irrigateurs pouvaient être livrés avec un tuyau de 80 cm, une canule en os et un embout en faïence blanche pour les injections vaginales.

Le docteur  Maurice Eguisier imagina l’appareil dit Irrigateur, « au moyen duquel les injections se font seules, ressortent du vagin sans mouiller la malade ni ses vêtements, durent sans interruption tout le temps nécessaire, et peuvent être retenues dans les parties affectées aussi longtemps que le désirerait la malade ou le médecin. »

Cet appareil, breveté tant en France qu’à l’étranger est exploité à Paris par François Libault-Despruneaux, fabricant d’instruments de chirurgie en gomme, 14 rue des Lombards.

Les appareils les plus sophistiqués comportaient une boîte à musique sur leur base pouvant jouer « Boccace Valse » ou « Le Petit Duc » dès que le robinet était ouvert.

Matériaux - Techniques
Métal et laiton
Fabricant / Période
A la ménagère - Leconte fils Lorient
XIXe siècle
Dimensions

H : 21,5 cm ; D : 8,4 cm

État
Moyen : peinture laquée écaillée
Destination

Cet irrigateur a été conçu pour le traitement des maladies de la matrice, il a remplacé les seringues, clysopompes, etc ; il permettait d'administrer des lavements, faire des irrigations dans la vessie et était d’un emploi efficace dans tous les cas où il devenait nécessaire d’opérer des irrigations sur une partie quelconque du corps, soit qu’il s’agisse, par exemple, de fièvres cérébrales, de plaies, d’inflammations externes etc.

Il était recommandé dans les familles nombreuses pour des irrigations de produits spermicides (contraception).

Précision d'utilisation

"Il faut se garder d'employer des irrigateurs en plomb et en alliages de mauvaise qualité, pouvant introduire des coliques et des accidents encore plus graves, mais les irrigateurs en étain fin, en cuivre bien nickelé, en nickel et en porcelaine peuvent être utilisées avec avantage, en prenant soin cependant de bien les nettoyer avec avantage chaque fois qu'on en fait usage"
Remarque de MM. Lérisse, Prost et Chambrin dans « Irrigateur Eguisier », Rev. Hist. Pharm., n°249, 3e trim.1981, page 14

Date d'acquisition
12/08/2012
Origine des dons
Robert Rahn
Numéro d'inventaire
CPHR - 2012.148
Copyright
© Conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes