Mannequin Resusci Anne

Le mannequin est présenté dans une valise avec dix accessoires. Sur son thorax il porte un appareillage permettant la mesure de la pression sanguine ainsi qu’une bande métallique recouverte destinée à sa contention. L’un des accessoires permet le « massage cardiaque ». Le mannequin est habillé d’un sweat, le bas de son corps est en plastique mou, ses chaussettes et ses chaussures sont en plastique rigide.

C’est un drame anonyme qui devient légende, une mort qui sauve des vies. L’histoire d’une jeune femme qui restera à jamais sans nom ni prénom et passera à la postérité comme « l’inconnue de la Seine ». A la fin du XIXe siècle à Paris, la morgue, alors située sur l’île de la Cité, était un endroit très couru. Sur des tables inclinées de marbre noir, on exposait, séparés du public par une vitre, les cadavres non identifiés ramassés sur la voie publique ou repêchés dans la Seine. Avec l’espoir que quelqu’un les reconnaîtrait. C’est là que, au cours des années 1880, termine le corps sans vie d’une femme trouvée dans le fleuve. Il ne porte pas de marque de violence et le médecin légiste conclue au suicide. La beauté et le sourire énigmatique de la jeune femme fascinent un employé des lieux au point qu’il réalise un masque mortuaire.
Dans les années 1950, le Norvégien Asmund Laerdal, fondateur d’une société de jouets spécialisée dans des poupées réalistes en plastique mou, a l’idée d’utiliser son savoir-faire pour proposer des mannequins aux futurs secouristes. Asmund Laerdal connaissait le masque de l’inconnue de la Seine, et pensa « qu’un mannequin de taille humaine et d’apparence très réaliste permettrait aux élèves d’être davantage motivés pour apprendre les techniques de réanimation. Touché par l’histoire de cette jeune femme décédée à un si jeune âge, il fit modeler un visage à partir du masque mortuaire pour son nouveau mannequin d’enseignement, Resusci Anne. »

Lancée en 1960, Resusci Anne a aujourd’hui plus d’un demi-siècle et, si elle a été modernisée au cours du temps, elle a toujours gardé la même apparence. Il y a comme une triste ironie à se dire que de nombreuses vies ont été sauvées par des secouristes qui se sont entraînés au bouche-à-bouche sur le visage d’une morte. Et c’est aussi de cette manière que l’inconnue de la Seine, à qui on a prêté des dizaines d’histoires d’amour impossible pour expliquer son suicide, est devenue la femme la plus embrassée du monde…
Source : Pierre Barthélémy (@PasseurSciences sur Twitter)

Matériaux - Techniques
Plastique mou et rigide, étoffe
Fabricant / Période
Asmund S Laerdal - Distributeur Robert et Carrière
1960
Dimensions

Valise : H : 19 cm l : 41 cm L : 64 cm Mannequin : L : 140 cm

État
Bon
Destination

Mannequin d'entrainement utilisé pour la réanimation cardio-pulmonaire.

Précision d'utilisation

Le mannequin est désigné pour simuler le thorax d'un être humain et la forme d'un corps humain pour faciliter l'entraînement.

Date d'acquisition
22/08/2013
Origine des dons
CHU de Rennes - Laurence Daucé
Numéro d'inventaire
CPHR - 2013.130
Copyright
© Conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes