Poumon d’acier

Appareil cylindrique comprenant une ouverture permettant le passage de la tête et des hublots en verre. A l’intérieur, un brancard mobile sur rail peut être sorti de l’appareil. Le cylindre est relié à une pompe située dans un caisson présentant à sa partie supérieure un tableau de commande avec boutons marche-arrêt et compteur. Sur le cylindre sont collées plusieurs étiquettes métalliques avec les inscriptions suivantes : « Appareil n° 406 1969 ». « Tension moyenne d’utilisation Volt 50 TR/220 ». « Manomètre 0 à 40 cm d’H2O » « Soupape de réglage de la pression (valeur en cm d’eau) : Poliomyélite 0 à +3, Noyés +5 à +10, Asphyxiés 0 à +3, Syncopes 0 à +3 ». « Le corps médical reste juge des valeurs de pression et de dépression à utiliser ». « Mise au sol obligatoire Décret du 5 août 1935 ».

Cet appareil a été inventé par Philip Drinker et Louis Agassiz Shaw, de la Harvard Medical School, pour traiter les patients atteints de poliomyélite ayant une paralysie du diaphragme. Le premier poumon d’acier a été utilisé le 12 octobre 1928 au Children’s Hospital de Boston sur un enfant inconscient par insuffisance respiratoire.
Depuis la quasi disparition de la poliomyélite et l’apparition des ventilateurs en pression positive, les poumons d’acier ne sont pratiquement plus utilisés.

Matériaux - Techniques
Métal, verre
Fabricant / Période

1952
Dimensions

H : 135 cm ; L : 245 cm ; P : 64 cm

État
Moyen. Les loquets sont rouillés.
Destination

Cet appareil permet d'aider à respirer des patients ayant une paralysie totale ou partielle des muscles respiratoires.

Précision d'utilisation

Le patient est allongé dans l'appareil. Seule sa tête est à l'air libre. Une pompe permet de créer périodiquement une pression négative autour du thorax, ce qui provoque l'augmentation de volume de la cage thoracique et l'entrée d'air dans les poumons. Lorsque la pression négative cesse, le thorax reprend son volume initial ce qui provoque l'expiration. On peut faciliter l'expiration en appliquant une pression légèrement positive. Il s'agit d'un mode de fonctionnement très proche de la respiration physiologique.

Origine des dons
CHU de Rennes
Numéro d'inventaire
CPHR - 2011.42
Copyright
© Conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes