SujetCe cahier contient un cours suivi par une élève infirmière-visiteuse en formation à Nantes en 1921. Il détaille le rôle social, le travail d’une infirmière-visiteuse dans un dispensaire (questionnaire type lors de la visite des malades, fiches récapitulatives de ce qui a été fait et vu par elle) . Il contient aussi les lois sociales en vigueur que l’étudiante devra connaître pour conseiller ceux qui viennent au dispensaire (les nécessiteux, les tuberculeux, les familles nombreuses, les anciens combattants, les veuves et orphelins…), des listes de médecins, d’établissements de soins ou de placement.
DescriptionCahier à petits carreaux, 24 feuilles séparées écrites à la main. Couverture cartonnée marron, dos noir.
HistoriqueEn 1893, la loi instituant l’assistance médicale gratuite supposait de créer un programme de formation d’infirmières, un démarrage très lent. Ce n’est qu’avec la Première Guerre Mondiale que le processus s’enclenche véritablement. Les dégâts de la guerre imposent le recrutement d’infirmières bien formées. En 1915, le gouvernement dépassé par l’affluence de porteurs de tuberculose dans les hôpitaux va créer des écoles d’infirmières-visiteuses avec une spécialisation antituberculeuse et hygiéniste. Les cours s’appuieront sur les recommandations du Comité National de Défense contre la Tuberculose, enseignements se concentrant sur les dangers de la tuberculose. S’y ajouteront des cours sur l’hygiène infantile, l’alcoolisme, la désinfection des logement. En 1924, il n’y a que dix écoles créées dont celle de Nantes. Ces infirmières travailleront dans les dispensaires d’hygiène sociale (créés par une loi de 1916) qui devaient permettre aux tuberculeux civils et militaires de venir consulter librement et d’être suivis périodiquement. Si l’examen médical est l’apanage du médecin, l’infirmière-visiteuse est chargée des actes administratifs (accueil, enquête sociale), action de dépistage, et de l’éducation des malades (conseils de prophylaxie et de précautions à prendre en matière d’hygiène). Elles visitent les familles, retirant, s’il le faut, les enfants du foyer contaminé.