SujetIl s’agit de commentaires (assez succincts) de tableaux de grands peintres des XVI, XVII, XVIIIe siècles. Ils représentent les médecins (du plus modeste au plus riche), dans l’exercice de leur métier. Parfois teintés d’un certain humour, les commentaires précisent les costumes, les gestes, les instruments, les attitudes de ces médecins. Dans le chapitre des Pays Bas (le mieux développé), sont commentées les célèbres leçons d’anatomie (comme celle de Rembrandt) , portrait déguisé du médecin commanditaire de la toile, au milieu de ses confrères qui se donnent à voir. Dans le chapitre, en Angleterre, alors qu’Holbein s’attache plus à la personne du médecin qu’à son costume, Hogarth représente plus les tares, les bassesses des hommes. Le médecin est affublé d’une perruque, il insiste sur son dilettantisme et son charlatanisme.
En Italie, en Allemagne, en Europe centrale (chapitres moins développés), le costume du médecin ne se distingue guère de celui des gens aisés.
DescriptionOuvrage relié, couverture beige cartonnée. Gros titre accompagné d’un frontispice représentant Hippocrate. Illustrations en noir et blanc. 31 pages
HistoriqueLe docteur Augustin Cabanès (1862-1928) est né à Gourdon (Lot), mort à Paris. En 1886, il devient docteur en pharmacie et en 1889 docteur en médecine. Il sera un temps professeur à l’Institut des Hautes Etudes de Bruxelles, puis médecin de la Préfecture de la Seine, secrétaire de la société médico- historique, une figure phare en matière d’histoire de la médecine. A partir de 1890, il publia, à raison de 2 ou 3 volumes par an, de nombreux ouvrages, historiques littéraires, biographiques, médicaux. Bon vulgarisateur, il se plaisait autant avec ses confrères médecins qu’avec les journalistes des salles de rédaction puisqu’il a collaboré aussi bien à des journaux médicaux qu’à des journaux politiques ( le Figaro, le Gaulois, l’Eclair
) En 1894, il fonde La Chronique médicale, un bimensuel où il écrivait des articles inédits sur la santé des personnages de la littérature, de l’histoire, de la politique. Il a aussi écrit de nombreux autres livres sous des pseudonymes (Dr Quercy, Dr Fernel). L’éditeur P. Longuet était pharmacien de 1ère classe, lauréat de la Faculté de Pharmacie de Paris, chimiste.