SujetC’est un ouvrage qui s’adresse aux médecins. Il fait le point sur les problèmes théoriques et pratiques rencontrés lors des transfusions sanguines. D’abord rappel des groupes sanguins, leur intérêt théorique et leur importance pratique. Ce livre précise les principales indications pour la transfusion, les techniques employées, les difficultés rencontrées, les accidents, les résultats et l’organisation de la transfusion d’urgence.
DescriptionLivre broché, couverture cartonnée marron clair, décorée d’un dessin de couleur rouge, titre en lettres noires. Logo de l’éditeur en quatrième de couverture. 212 pages illustrées de 40 figures en noir et blanc. Table des matières p 211 à 212, bibliographie p208 à 210. Quelques aphorismes sur la transfusion sanguine p 203 à 207. À la fin est ajoutée une liste des publications d’ouvrages de médecines récents publiés en 1936.
HistoriqueArnault Tzanck (1886-1954) est un médecin français né en Russie, de famille juive qui s’est réfugiée à Paris fuyant l’antisémitisme. Il est considéré comme un des pionniers de la transfusion sanguine. En 1915, alors interne à l’hôpital Saint-Louis comme dermatologue, il part sur le front, dans les ambulances militaires. C’est alors qu’il prend conscience de l’importance des transfusions car beaucoup de soldats meurent à la suite d’hémorragie. La première transfusion sanguine avait eu lieu à l’hôpital de Biarritz en 1914, transfusion de bras à bras. Avec la réussite de cette transfusion, les transfusions de sang se multiplient jusqu’à la fin de la guerre et cela permet le développement des techniques de transfusions. Le docteur Arnault Tzanck continue d’être dermatologue mais s’investit de plus en plus dans la transfusion sanguine, il crée le premier centre de transfusion sanguine baptisé : « Œuvre de la Transfusion Sanguine d’Urgence » à l’hôpital Saint-Antoine en 1923, une première mondiale. Ce centre de transfusion fonctionne d’abord à l’aide de dons de particuliers, car il fallait rémunérer les donneurs. Reconnu d’utilité publique en 1931, il est désormais financé par l’Assistance publique de Paris. Ce centre de transfusion fournit du sang à l’ensemble des hôpitaux de Paris, mais la transfusion reste réalisée de bras à bras. En 1937, Arnaud Tzanck, abandonne la transfusion de bras à bras pour adopter le stockage du sang dans des bocaux en verre avec du citrate, ce qui permet d’avoir des quantités disponibles, de faire des réserves. De 1937 à 1938, il fonde la Société Internationale de transfusion sanguine et la Société française de transfusion sanguine.
La loi du 16 août 1940, interdisant l’exercice de leur métier aux praticiens juifs, oblige le docteur Tzanck à s’exiler d’abord au Chili. Puis il rallie les Forces françaises combattantes, à Alger, en 1944. Dès la Libération de Paris, il reprend son activité de dermatologue à Saint-Louis et transfusionnelle à Saint-Antoine. Face à la demande de sang qui reste soutenue malgré la fin de la guerre, les donneurs de sang deviennent bénévoles et volontaires. Il est aussi l’un des inspirateurs de la loi du 21 juillet 1952, qui réglemente les principes éthiques du don de sang, selon lesquels « le sang et ses dérivés ne sont pas des médicaments, ne constituent pas un bien du commerce, comme issu du corps humain ». Dés 1949, se mettent en place de collectes mobiles de sang (une première mondiale dans le civil) et la livraison du sang se fait à l’aide de véhicules frigorifiques.
Arnault Tzanck décède à Paris, le 8 février 1954, emporté par une grave infection intestinale. Il est enterré au cimetière Montparnasse.
