SujetMême si Xavier Bichat a publié d’autres ouvrages, c’est ce livre qui a le plus marqué. Dès le début de ce livre, il donne sa propre définition de la vie, il dit : « La vie est l’ensemble des fonctions qui résiste à la mort ». Ce livre sur la vie et la mort est divisé en deux parties. La première est théorique, décrivant les différentes fonctions de la vie organique : digestion, respiration, circulation, absorption, sécrétion, nutrition. La seconde est expérimentale, exposant à l’aide de notions tirées de l’anatomie et de la pathologie, le passage de la vie à la mort et l’influence qu’exercent les uns sur les autres les principaux organes du corps humain. Il fait une distinction entre la vie organique (végétative) et la vie animale (relation entre les êtres, relation avec son milieu). Il décrit de façon saisissante la manière dont la mort se propage entre les principaux organes : cœur, cerveau, poumon. Il définit la vie ainsi : tout être vivant possède une sorte d’équilibre interne sans cesse menacé de l’extérieur tout en étant doté d’un principe de réaction, variant selon l’âge, et ce jusqu’à la mort. C’est une nouvelle façon de penser, la mort n’est plus un évènement extérieur à la vie, pour Bichat, la vie, la mort, la maladie sont indissociables, vivre c’est résister à la mort.
DescriptionOuvrage relié, couverture papier marron moucheté, dos en faux cuir marron, titre et auteur au dos en lettres dorés. 372 pages, table des matières p 7 à 20.
HistoriqueMarie, François, Xavier Bichat (1771-1802) est un médecin, anatomo-pathologiste français né dans le Jura. Il commence des études médicales à Lyon, études perturbées par les évènements de la Révolution. En 1794, il poursuit ses études à Paris. Il devient collaborateur de Pierre Desault (1738-1794) chirurgien et anatomiste reconnu, à l’Hôtel-Dieu appelé alors le Grand Hospice de l’Humanité. Il y rencontre le « gotha médical » de l’époque (Pinel, Cabanis, Corvisart le futur médecin de l’Empereur). Il est à l’origine de la Société de médecine de Paris. En 1797, il est nommé Professeur, il donne des cours d’anatomie et de médecine opératoire devant un grand auditoire. Puis en 1799, bien qu’il n’ait pas passé son doctorat en médecine, il devient Médecin chef de l’Hôtel-Dieu, en reconnaissance de ses nombreux travaux. Il meurt à trente et un ans, le 22 juillet 1802 (3 thermidor an IX) de la tuberculose contractée dans les laboratoires insalubres qu’il occupait et lors des dissections pratiquées. Il a eu une vie courte, bien remplie, des écrits qui ont marqué. Corvisart écrit à Bonaparte à propos de Bichat : « Personne en si peu de temps n’a fait autant de choses si bien ».
Une statue de Bichat se dresse depuis 1859 dans la cour d’honneur de l’ancienne faculté de médecine de Paris et un hôpital parisien porte son nom, l’hôpital Bichat- Claude Bernard. Il fait partie des soixante douze savants dont le nom est inscrit sur la Tour Eiffel.