Appareil d’électrothérapie

La mallette de l’appareil portatif de courant à faible puissance comporte :

  • un coffret contenant un rhéostat ainsi qu’un inverseur pour sélectionner la tension 110 volts ou 220 volts,
  • huit électrodes de formes différentes,
  • une prise d’alimentation électrique,
  • une sonde porteuse d’électrode.

Des phénomènes naturels électriques étaient connus à des fins médicales depuis l’Antiquité : les décharges électriques produites par l’organe électrique des poissons-chats sont illustrées dans un bas-relief du Mastaba de Ti à Saqqarah, datant de -2400 environ. On sait aussi que les médecins de l’Empire romain utilisaient les décharges générées par le poisson torpille pour traiter certaines situations. C’est au milieu du XVIIe siècle que sont inventées les premières «machines électrostatiques», grâce auxquelles des étincelles électriques pouvait être générées. Dès 1730, les revues scientifiques décrivent régulièrement les expériences et les recherches menées sur l’électricité. En 1743, le médecin et naturaliste allemand Johann Gottlob Krüger (1715-1759) publie un essai sur les applications thérapeutiques de l’électricité. Il s’intéresse alors surtout aux résultats obtenus chez les patients atteints de paralysie. Bien d’autres médecins et naturalistes, comme Luigi Galvani (1737-1798) ou Michael Faraday (1791-1867), étudient de très près les perspectives thérapeutiques du courant électrique et posent progressivement les bases de la future électro-médecine. En 1855, Guillaume-Benjamin Duchenne (1806-1875) met au point les électrodes, qui permettent de concentrer le courant électrique dans des zones ciblées du corps. L’électrothérapie moderne a dû attendre, pour voir le jour, le perfectionnement technique des appareils utilisés.

Matériaux - Techniques
Bois, papier, carton, verre, laiton et métal, fils électriques
Fabricant / Période
Fluvita
1920
Dimensions

Mallette
H : 12 cm L : 31 cm P : 26 cm

État
Moyen : mallette défraîchie et déchirée par endroits, fils électriques raidis
Destination

L'électrothérapie était utilisée pour "Guérir" arthritisme, douleurs, névralgies, rhumatismes.
Chacune des huit électrodes avaient des indications spécifiques :
- électrode champignon, pour apaiser, atténuer les rougeurs,
- électrode gutturale pour gorge et cou,
- électrode oculaire,
- électrode à spirale pour activer la circulation sanguine et régulariser la tension artérielle,
- électrode pour les hémorroïdes internes, électrode peigne pour le traitement du cuir chevelu (perte de cheveux, pellicules),
- électrode spinale, contre l'hypertension, les maladies artérielles et nerveuses 
- électrode fulguratrice pour la destruction des verrues, cors, excroissance, boutons etc.

Date d'acquisition
15/10/2013
Origine des dons
Eliane Raux-Mesnage
Numéro d'inventaire
CPHR - 2013.141
Copyright
© Conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes