Jambe artificielle d’officier

C’est un appareil composé de trois parties, cuisse-jambe-pied. La cuisse et la jambe en aluminium sont articulées au niveau du genou. Le pied articulé, fixé à la jambe est en bakélite de couleur chair et recouvert de cuir au bout du pied et au talon.

La jambe a la forme d’un mollet avec la figuration de deux malléoles externe et interne. La cuisse ou cuissard a la forme d’ un fourreau dont l’intérieur est en bakélite, avec un ensemble de petits trous d’aération dont deux ovoïdes en partie latérale.  Sur ces deux parties de la prothèse, sont fixées au niveau du genou des sangles en tissu et en cuir, reliées à une ceinture de taille en cuir avec un système de boucle de réglage, elle-même attachée à une bretelle en tissu. La prothèse se plie au niveau du genou par l’intermédiaire d’un axe riveté latéralement.

A l’arrière du cuissard, dans la partie basse apparaissent une butée en cuir à la limite de la flexion de la jambe, et dans la partie haute un coussinet triangulaire en cuir. En partie latérale du cuissard est fixé un étrier métallique relié à la ceinture avec un axe articulé lui-même protégé par un gousset de cuir à pression.

Le mot prothèse vient du grec « prothèsis » qui signifie addition. La plus ancienne prothèse de jambe connue date du IIIe siècle avant JC, découverte dans des fouilles en Italie. Au VIe et VIIe siècles, des chirurgiens allemands conçoivent une jambe de bois en forme de fourreau. Au XVIe siècle, Ambroise Paré fabrique des cuissards en bois pour les soldats blessés. Le principe de ces prothèses, pilons articulés et autres cuissards à pilon ont été utilisés jusqu’au début du XXe siècle. Pour le confort des amputés de la Deuxième Guerre mondiale, notamment pour les officiers, le matériel a évolué, les jambes artificielles sont plus légères, plus souples et à flexion.

Matériaux - Techniques
Aluminium, bakélite, cuir
Fabricant / Période
Calls Frères -Agen
Guerre 1939-1945
Dimensions

H : 94 cm ; D : 9 cm et 18 cm

État
Très bon
Destination

Ce dispositif permet de remplacer le membre inférieur gauche, amputé au niveau de la cuisse. Il est utilisé le plus souvent par des blessés pour les aider à retrouver de la mobilité et une certaine indépendance.

Précision d'utilisation

Cette prothèse a été portée par un officier militaire blessé lors de la Deuxième Guerre mondiale. C 'est un dispositif humanisant, le pied pouvant être chaussé. Le système complexe de sangles et de bretelles permet un mouvement au plus proche de la marche.

Date d'acquisition
14/03/2024
Origine des dons
Gourdel Janis
Numéro d'inventaire
CPHR - 2021.5
Copyright
© Conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes