Bioprothèse valvulaire cardiaque Edwards Sapien

Cette valve est constituée d’un treillis métallique en chrome-cobalt sur lequel est fixé une valve en péricarde d’origine bovine.

Elle est présentée dans un flacon stérile contenant un liquide conservateur.

Le remplacement chirurgical de valves cardiaques (aortique et mitrale principalement) est apparu dans les années 1950 (valves de Starr-Edwards, Bjork-Sisley et Saint-Jude). Ces premières valves étaient mécaniques, à disque ou à bille, et nécessitaient une procédure chirurgicale sous circulation extra-corporelle (CEC), et un traitement médicamenteux au long cours (anticoagulant).

A la fin des années 1960, sont apparues les premières valves non mécaniques, constituées de péricarde prélevé sur cadavre. Ces valves nécessitaient un traitement chimique par glutaraldéhyde permettant d’éviter le rejet  de ce tissu étranger. Mais elles ne nécessitaient plus de traitement anticoagulant. Alain Carpentier, chirurgien cardiaque à l’hôpital Broussais à Paris en a été un précurseur. Plus tard, la disponibilité de matériel issu de cadavres étant difficile, sont apparus des tissus d’origine animale (péricarde de porc, bœuf, puis cheval).

Au début des années 2000, des progrès technologiques ont permis d’envisager l’introduction de ce type de bioprothèse par voie percutanée (artère fémorale, sous-clavière ou carotidienne). Ces procédures ne nécessitent plus le recours à une CEC.

A l’origine de la procédure TAVI (Trans Aortic Valve Implantation), le Pr Alain Cribier (1945-2024) a implanté sur l’homme la première valve aortique par voie percutanée, une valve Edwards Sapien  en 2002.

Posée par voie chirurgicale ou en percutanée, à l’aide d’un ballon de valvuloplastie, ces bioprothèses possèdent une durée d’efficience de 10 à 15 ans (comme les bioprothèses chirurgicales).

 

Matériaux - Techniques
Péricarde bovin et structure métallique en chrome-cobalt
Fabricant / Période
Edwards Lifesciences
XXIe siècle
Dimensions

Diamètre de la valve : 23 mm

État
Bon
Destination

Cette valve est mise en place pour remplacer une valve aortique native malade, un rétrécissement aortique calcifié (avec une fuite éventuelle) à l'origine d'une cardiopathie.
Elle est aussi implantée sur des personnes ayant déjà bénéficié d'un remplacement valvulaire aortique ou mitral par bioprothèse chirurgicale, à la suite d'une dégénérescence de cette dernière.

Précision d'utilisation

Cette valve aortique est posée par voie percutanée.

Date d'acquisition
27/07/2014
Origine des dons
Olivier Belin CHU Rennes hémodynamique
Numéro d'inventaire
CPHR - 2014.88
Copyright
© Conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes