Ouvre-bouche en buis cône fileté

Les ouvre-bouches sont désignés différemment selon les époques. Originairement dilatatoires,  ils deviennent au XVIII^e siècle, speculum oris, terme également attribué aux abaisse-langues. Ce sont cependant deux instruments différents par leur forme et leur destination. Tous deux conçus pour l’ouverture de la bouche, l’ouvre-bouche sert tout particulièrement à forcer l’ouverture buccale pour nourrir le malade, l’abaisse-langue sert à maintenir la langue en position basse pour une meilleure visibilité et un meilleur accès d’intervention.

L’ouvre-bouche en bois aurait été créé par John Collins Warren (1778-1856) qui officiait à Boston. Il fut l’un des chirurgiens les plus reconnus du XIX^e siècle, et le premier à montrer de l’intérêt pour l’anesthésie en chirurgie.

Il fut impliqué à deux reprises dans l’aube de l’histoire de l’anesthésie :

En 1845, il organisa la démonstration ratée du protoxyde d’azote du dentiste Horace Wells à ses étudiants.

En 1846, il accepta une nouvelle fois d’organiser une démonstration publique d’une opération chirurgicale sur un patient sous anesthésie administrée par Thomas Morton. L’opération s’arrêta au bout de dix minutes, durée pendant laquelle le patient était apparemment inconscient. La substance employée était de l’éther sulfurique. Le Dr Warren comprit les avantages offert par l’éther dans les procédures chirurgicales et le fit savoir à travers des publications.

Le bois de buis, jaune clair, à grain fin, est un des plus homogènes, et est très estimé par les sculpteurs sur bois et les tourneurs parce qu’il peut être travaillé avec une grande précision.