Stimulateur cardiaque (pace-maker) Biotronik-IDP-54-L

C’est un boitier métallique rectangulaire présentant à sa face supérieure une connexion en caoutchouc transparent pour l’insertion de la sonde. Sur la face antérieure, sont gravées les inscriptions suivantes : IDP-54-L (R-inh) 34310003 BIOTRONIK pacemaker Made in Germany.

C’est en 1781 que Luigi Galvani constate que la stimulation électrique d’un nerf provoque la contraction du muscle relié. En 1791, il répète la même expérience avec succès sur le cœur. En 1872, Duchenne de Boulogne tente de ressusciter une noyée avec des impulsions électriques rythmées. D’autres tentatives de stimulations électriques du cœur par voie externe ont été tentées en 1926 à Sydney.

En1931, Albert Hyman dépose un brevet pour une machine délivrant des impulsions électriques au cœur par l’intermédiaire d’une aiguille enfoncée dans ce dernier et décrit les premiers succès de sa méthode.

En1950, un nouveau modèle est développé, toujours externe, à base de tubes à vide et faisant près de trente cm de hauteur. Il devait rester branché au secteur. En 1957 apparaît le premier modèle sur batterie.

Le premier pacemaker totalement implantable est posé par le chirurgien suédois Åke Senning en 1958. Les autres médecins précurseurs sont Aage Elmquist et Wilson Greatbatch.

Les années soixante verront l’apparition des sondes endocavitaires qui sont utilisées de nos jours: l’électrode est introduite dans les cavités cardiaques par une ponction d’une veine et ne nécessite donc plus l’aide d’un chirurgien pour positionner celle-ci à la surface du cœur. Les premiers appareils avec fonction d’écoute arrivent sur le marché durant la même période. En 1963 apparaissent les premiers stimulateurs double chambre avec une sonde dans l’oreillette et une dans le ventricule, ce qui permet de conserver la séquence naturelle de la contraction auriculo-ventriculaire.

Le milieu des années 1970 voit apparaître les premiers stimulateurs programmables par un boîtier externe, utilisant des radiofréquences.

En 1970 sont implantés les premiers stimulateurs « atomiques » en avril en France et en juillet en Angleterre. La technique est abandonnée dès 1980, l’amélioration technique des piles avec l’apparition des modèles au lithium permettant entre autres de limiter la fréquence des interventions chirurgicales pour les remplacer. Malgré l’âge moyen plutôt avancé des personnes lors d’une implantation et l’évolution de leur pathologie pouvant conduire à changer de modèle, il reste en 2020 des français en vie toujours porteur du modèle radioactif, qui délivre environ 60-70 % de sa puissance initiale.

Les années 1980 sont marquées par les stimulateurs asservis (augmentant la fréquence de stimulation avec l’effort du patient). Le premier défibrillateur implantable est créé en1985. Grâce à une diminution de son volume et de son coût, ce matériel commence à avoir un véritable développement clinique.

 

Matériaux - Techniques
Métal, caoutchouc
Fabricant / Période
Biotronik (Allemagne)
ca 1980-1989
Dimensions

H : 2 cm ; L : 5 cm ; P : 4.5 cm
Poids : 99.8 g

État
Bon
Destination

Le stimulateur cardiaque ou pacemaker est un dispositif implanté dans l’organisme fournissant des impulsions électriques destinées à stimuler les muscles cardiaques en permettant, par exemple, d’accélérer la pulsation du cœur lorsqu’il est trop lent. La stimulation cardiaque peut être provisoire ou définitive. L'appareil est utilisé pour compenser des troubles du rythme cardiaque et/ou de la conduction intracardiaque.

Précision d'utilisation

Le boîtier est introduit sous la peau dans la région sous claviculaire. Il est relié à une sonde, montée par voie veineuse, positionnée au niveau d'une des quatre cavités cardiaques. Le stimulateur cardiaque surveille en permanence le cœur pour traiter la bradycardie (rythme cardiaque anormalement lent). Si cet appareil détecte un trouble du rythme cardiaque, il envoie des impulsions électriques pour rétablir un rythme normal.

Date d'acquisition
07/03/2012
Origine des dons
CHU Rennes
Numéro d'inventaire
CPHR - 2012.465
Copyright
© Conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes