Clystère « soi-même »
C’est un instrument qui se compose : d’un réservoir vertical, de type seringue, en métal. A une extrémité, il est fermé par un couvercle vissé dans lequel se loge un piston en bois tourné, à la poignée arrondie. A l’autre extrémité, ce réservoir est vissé sur un socle plat rectangulaire, arrondi aux deux bouts, fait de métal et de bois. Sur ce socle court un tuyau, issu du réservoir, qui se termine par une canule, recourbée vers le haut, en forme d’obus effilé et fixée sur un petit plateau arrondi.
Matériaux - Techniques Etain et bois |
Fabricant / Période ca XVIIIe siècle |
Dimensions H : 40 cm ; L : 30 cm ; D : 20 cm. |
État Mauvais, piston cassé, socle tordu |
Destination Le clystère est une seringue à lavements. Il permet d’injecter dans « le siège ou le fondement » des liquides laxatifs, à base d’eau salée ou de potions plus complexes pour différents traitements. Il servait donc à purger, soigner et, accessoirement, pouvait entraîner des états de conscience modifiés selon les substances employées. |
Précision d'utilisation Ce clystère « soi-même » permet de se faire un lavement sans l’intervention d’une tierce personne, en position assise. Il est conçu pour ceux qui ne veulent pas se montrer dénudés et notamment pour les femmes qui ne veulent pas prendre « un clystère » de la main d’un homme. Ces clystères étaient parfois inclus dans un coffre qui se transformait en tabouret sur lequel on pouvait s’asseoir. Le clystère était installé dans le couvercle, seuls le corps de la seringue et la canule en sortaient à chacune des extrémités. Napoléon Ier en possédait un. Peu courant avant le XVIIIe siècle, il l'est plus chez les bourgeois du XIXe siècle. |
Date d'acquisition 08/03/2012 |
Origine des dons Pr François Carré |
Numéro d'inventaire CPHR - 2012.482 |
Copyright © Conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes |