SujetC’est un ouvrage en 4 tomes, destiné aux étudiants en médecine et aux médecins. Il regroupe l’enseignement donné par le Professeur Dieulafoy à l’Hôtel Dieu de Paris dont il occupait les Chaires de Pathologie interne et de Clinique médicale. Ce traité est le résumé de toutes les connaissances de l’époque, il aborde toutes les affections connues, les notions sur lesquelles son enseignement s’appuyait. Sans connaissances de l’anatomie pathologique, les descriptions pathologiques seraient inexactes, la médecine et la chirurgie doivent travailler ensemble et ne pas négliger la bactériologie. Une somme de savoirs à confronter lors des visites cliniques en salle. Ces livres adoptent un plan immuable: définition et description de la maladie (signes ,symptômes ) puis étiologie, diagnostic, pronostic et traitement. Ce Manuel fut pendant plus de 30 ans le livre de chevet de nombreuses générations d’étudiants, le 1er fut publié en 1880, il a eu 16 remises à jour jusqu’en 1911.
Seul le Tome 1 comporte la préface écrite par le Professeur Dieulafoy en 1910 et les Leçons d’Ouverture qu’il a prononcées quand il a été nommé Professeur aux Chaires de Pathologie interne et de Clinque médicale de l’Hôtel Dieu.
Le tome 1 traite des maladies des appareils respiratoire et circulatoire.
DescriptionTome 1. Ouvrage relié. Couverture rouge foncé granitée, ornée d’un médaillon représentant Hippocrate et au dos du logo de l’éditeur. 1091 pages, illustrées de quelques figures en noir et blanc et en couleur. Page de garde portrait du Professeur Dieulafoy et p 35 portrait du Professeur Trousseau sur son lit de mort.
HistoriquePaul Georges Dieulafoy (1839-1911) a commencé ses études de médecine à Toulouse. En 1863,à Paris, il devient l’élève de Trousseau (1801-1867) à l’Hôtel Dieu et, y est reçu 1er à l’Internat. Il sera ensuite Interne à St Antoine, à l’Hôpital de La Charité. En 1869 Thèse sur « De la mort subite dans la fièvre thyphoïde ». Il est médecin militaire pendant la Guerre de 1870. Il devient Professeur Agrégé puis Médecin des Hôpitaux et titulaire de la Chaire de Pathologie interne en 1887 et de Clinique médicale en 1896 (Chaire de son maître Armand Trousseau). Sa renommée était telle qu’on se pressait à ses leçons magistrales (cf:le contenu de ce Manuel), médecins, étudiants, illustres visiteurs. L’arrivée du « Patron » était annoncée par une cloche. Ses leçons se continuaient aux pieds du malade . Il consultait aussi chez lui, la noblesse, la haute bourgeoisie. Marcel Proust dans « Le Côté de Guermantes »dit: » Avez-vous fait venir Dieulafoy? Ah! C’est une grave erreur. »(pour sa grand-mère malade). Zola a utilisé son Manuel de Pathologie pour décrire l’angine de poitrine du Dr Pascal dans Germinal. Elégant, svelte, sa compagnie appréciée , il fut souvent invité dans les salons parisiens et notamment aux réceptions de l’Impératrice Eugénie.
On lui doit l’amélioration de la Thoracenthèse, l’invention d’un aspirateur pour ponctions évacuatrices qui porte son nom. Des avancées comme l’analyse clinique du « Mal de Bright » (insuffisance rénale), celle del’ulcère de l’estomac et la 1ère description de l’appendicite. IL parle d’urgence chirurgicale dès l’inflammation aiguë (tout en s’opposant aux interventions inutiles). Il sut utiliser les examens de laboratoire et les découvertes de Pasteur. Il faisait faire des analyses de sang pour compléter son examen clinique. Il était convaincu qu’il fallait lutter contre les infections, la contagion en digne admirateur de Pasteur.