La pharmacie des familles

C’est une mallette parallélépipédique, en bois, recouvert d’un papier imitant le cuir, de couleur rouge foncé. Sur le couvercle une plaque en laiton, indique le nom et l’adresse du pharmacien fournisseur de cet objet. Ce couvercle s’ouvre à l‘aide d’une poignée en laiton qui sert aussi pour le transport. Sur la face avant une serrure à clé permet de fermer cette mallette. L’intérieur du couvercle est recouvert d’un feutre rouge. Le coffre est divisé en cases qui reçoivent plusieurs objets :

– Sept flacons en verre de tailles différentes, aux bouchons à ailettes fermés à l’émeri et étiquetés du nom du médicament.

– Un autre flacon, en forme de bouteille, dans une boite en inox, dont le couvercle se visse à l’aide d’encoches.

– Un petit verre doseur gradué en cuillerées à soupe, dessert, café inclus dans un petit coffret cylindrique en carton  rouge.

– Un garrot en caoutchouc rouge.

– Un petit réchaud pour stérilisation, dans une boite en inox, composé d’un réservoir à alcool, de mèches, de deux supports escamotables dont un réglable selon l’instrument à stériliser. Le couvercle a fonction d’éteignoir.

Un compartiment amovible est posé sur une des cases. Sur son couvercle en feutrine bordeaux, se trouvent attachés:

– Une lancette, un thermomètre dans son étui en inox, un autre en verre pour enfant, une paire de ciseaux, un écouvillon pour prélèvement dans un tube en verre et un tube en métal avec l’inscription Institut biologique Mérieux, Lyon.

A l’intérieur sont rangés :

– Six boîtes en carton bleu provenant de la Pharmacie Normale et une rouge, de la Pharmacie Lacour de Saint-Germain en Laye.

– Quatre petits tubes en carton noir, contiennent des médicaments dont l’un est écrit » poison » et des pansements.

 

Les premières pharmacies portatives, familiales, apparaissent au XVIIIe siècle, à destination des grands seigneurs ou de riches bourgeois pour leurs besoins et ceux de leurs commensaux. L’engouement pour ces pharmacies portatives s’est largement développé au XIXe siècle pour plusieurs raisons : la population en ville ou éloignée des villes, a un besoin croissant d’avoir sous la main quelques médicaments indispensables en l’absence de personnels de santé et d’apothicaireries de proximité. La population voyage de plus en plus car l’état des routes s’est amélioré.

Matériaux - Techniques
Bois, métal, verre, traces de poudres, tissu, caouchouc.
Fabricant / Période
Jules Paquignon, pharmacien de la Pharmacie Normale 19 rue Drouot à Paris
ca 1960
Dimensions

L : 23 cm ; l : 19 cm ; H : 15,5 cm

État
Moyen , manquent un flacon, la clé et la notice du pharmacien.
Destination

Cette mallette, préparée par Jules Paquignon, pharmacien, contient les médicaments et les instruments nécessaires à une famille pour calmer, leurs maux les plus courants, soit : la douleur, la fièvre, les problèmes digestifs, les plaies, les rhumes. On y trouve des anti-douleurs : le camphre en poudre. Des désinfectants : l’acide phénique, le camphre en poudre, le vinaigre anglais (pour les piqûres d’insectes). Des anti-pyriques : les pilules de sulfate de quinine, le cachet antipyrine. Pour les problèmes digestifs, diarrhée, constipation, indigestion : le calomel, les pilules écossaises ( purgatifs) ; l’ipecacuanna, le tartre fibillé émétique (vomitifs), le sel de Vichy, le sel de sulfate de bismuth (douleurs gastriques), la rhubarbe (laxatif). Pour soigner les plaies, contusions : acide phénique, taffetas anglais et baudruche gommée, teinture d’arnica, glycérine. L’alun en poudre servait à soigner les aphtes, l’ammoniaque alcali volatil pour les évanouissements.

Précision d'utilisation

Un livret avec instructions, mode d'emploi et posologie était fourni par le pharmacien qui avait préparé le contenu de cette mallette.

Date d'acquisition
02/10/2012
Origine des dons
CHU Rennes
Numéro d'inventaire
CPHR - 2020.35
Copyright
© Conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes