Miroir plan et miroir concave de l’ophtalmoscope de Follin

Les miroirs circulaires complètent l’ophtalmoscope de Follin. L’un est plan et l’autre concave. Ils sont reliés par une tige métallique servant de poignée.

Les faces sont disposées en opposition à chaque extrémité de la tige métallique.  Ils sont percés d’un orifice central.

Avant la découverte en 1851 de l’ophtalmoscope par Hermann Van Helmholtz, scientifique prussien (1821-1894), les affections du fond de l’œil et du corps vitré étaient inobservables. La skiascopie a été inventée en 1873 par un ophtalmologiste militaire français, Louis Ferdinand Cuignet (1823-1890). Son but était, dit-on, de repérer les simulateurs voulant se faire réformer pour troubles de la vision.

Eugène Follin (1823-1867) est un chirurgien et ophtalmologue français créateur du premier modèle d’ophtalmoscope pour l’examen des milieux transparents et du fond de l’œil. Il contient quatre verres correcteurs montés dans un disque rotatif de sorte que chaque lentille peut être mise en rotation en face de l’ouverture de l’objectif de l’appareil. Son ouvrage de référence est en 1859 Leçons sur l’exploration de l’œil et en particulier sur les applications de l’ophtalmoscope au diagnostic des maladies des yeux. Cet atlas est considéré comme le premier ouvrage en langue française consacré à l’utilisation de l’ophtalmoscope.

Mais pour ce qui est des recommandations françaises [7], nous ne parlons pas du test de Brückner. Nous ne recherchons donc pas un strabisme ni une anisométropie par ce moyen. La lueur pupillaire telle que nous l’appliquons actuellement en France, cherche à détecter des anomalies des milieux, avec une particularité pour le dépistage du rétinoblastome et de la cataracte congénitale.

 

Matériaux - Techniques
Métal, verre
Fabricant / Période
Luneau Paris
Milieu du XXe siècle
Dimensions

H : 0,3 cm ; L : 18 cm ; P : 4,5 cm

État
médiocre : équipement incomplet (loupe absente)
Destination

Avant l'examen en skiascopie, on peut déjà avoir une impression sur l'état de la réfraction du sujet. Le myope voit mal de loin et se rapproche pour mieux voir (et inversement pour l'hypermétrope).

Le miroir plan est utilisé pour déterminer de façon objective le pouvoir de réfraction de l’œil en skiascopie, le miroir concave étant destiné à l'examen du fond d’œil.

Précision d'utilisation

La skiascopie est basée sur l'examen de la marche de l'ombre pupillaire.
Soumise à une source lumineuse, la lueur pupillaire est uniforme. En renvoyant la lumière par l'intermédiaire du miroir animé de mouvements de va-et-vient, la papille est envahie par une ombre qui entre par un bord pour disparaître sur le bord opposé. C'est la marche de cet ombre par rapport aux mouvements du miroir qu'est basé le diagnostic des vices de réfraction. Si l'ombre se déplace dans le même sens que le miroir, l’œil est hypermétrope (et inversement myope)
En interposant une règle à skiacospie avec des verres de force croissante on détermine le degré de l'anomalie.

Date d'acquisition
14/04/2015
Origine des dons
Dominique Le Corre
Numéro d'inventaire
CPHR - 2015.29
Copyright
© Conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes