Pulvérisateur Dyspné-inhal

Le pulvérisateur, destiné au traitement de crises d’asthme, comprend une poire de caoutchouc bleue sur laquelle s’insère une ampoule de verre comprenant un réservoir terminé par une partie rétrécie, et une partie courbée fermée par un bouchon de caoutchouc.

 

 

Le mot « asthma » est utilisé pour la première fois par Homère dans l’Iliade pour désigner la suffocation dont souffrit Hector. Les grecs, Hippocrate puis Galien désignaient sous le nom d’asthme toutes les difficultés à respirer. Le premier traité de médecine entièrement consacré à l’asthme est du au médecin anglais John Floyer (1649-1734). Il décrit le spasme des muscles bronchiques et « l’épanchement de sérosité et l’enflure encombrant les voies aériennes ». La description réelle de l’asthme commence avec René Laënnec (1781-19826) grâce à l’auscultation médiate, permettant de mieux entendre les sifflements caractéristiques de la crise, et à des confrontations anatomocliniques.

En 1888, le médecin allemand Albrecht Kossel (1853-1927) réussit l’extraction de la Théophylline à partir de feuilles de thé. Le médicament est d’abord utilisé comme diurétique puis on découvre sa capacité à dilater les bronches spasmées par la crise d’asthme.

En 1901,  Jokichi Takamine (1854-1922) extrait de la médullosurrénale une substance capable de relâcher les muscles bronchiques et de diminuer l’œdème de la muqueuse bronchique. On lui donne le nom d’adrénaline du grec adrenalis qui signifie près du rein.

Matériaux - Techniques
Verre, caoutchouc
Fabricant / Période
Laboratoire du dyspné-inhal Fourton et Cie Clermont-Ferrand
Première moitié du XXe siècle
Dimensions

H : 3,5 cm ; L : 14 cm ; P : 4,5 cm

État
Bon
Destination

Le pulvérisateur était destiné à recevoir le médicament Dyspné-inhal à base de théophylline et d'adrénaline, utilisé pour le traitement des crises d'asthme et du rhume des foins.

Précision d'utilisation

Le constructeur recommandait d'introduire douze gouttes de dyspné-inhal dans le réservoir. Au cours d'une crise, le malade devait "tenir le pulvérisateur verticalement devant la bouche ouverte, l'orifice dirigé nettement vers le fond de la gorge. Il devait aspirer profondément par la bouche en même temps qu'il donnait quatre ou cinq pressions rapides à pleine main sur la poire".

Date d'acquisition
19/12/2011
Origine des dons
CHU de Rennes
Numéro d'inventaire
CPHR - 2011.130
Copyright
© Conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes