SujetCe livre étudie comment, entre le milieu du XVIIIe et le début du XXe siècles, les sages-femmes sont devenues des professionnelles de l’accouchement, des agents médicaux de mieux en mieux formés. Dès la Révolution, la volonté de l’État a été d’encadrer, d’unifier la formation des sages-femmes en créant des cours délivrés par des praticiens bien formés. Cette formation devient peu à peu le seul point d’entrée admis pour exercer ce métier dans les hôpitaux ou auprès des parturientes, soucieuses de la qualité de l’accompagnement. Une formation théorique et pratique de plus en plus scientifique. La première école créée (le 30 juin 1802 ou 11 messidor an X) fut celle de l’ Hospice de la Maternité de Paris. Puis des dizaines d’écoles départementales ont vu le jour, formant ainsi des milliers de jeunes femmes qui dans les campagnes ont joué un rôle « d ‘institutrices du système de santé » français. Elles ont peu à peu supplanté les matrones. Elles se sont fait les chantres de l’hygiène pasteurienne dès ses débuts.
DescriptionOuvrage broché à la couverture cartonnée vert clair et vert foncé, illustrée d’un dessin représentant une sage-femme, un bébé dans ses bras et un jeune garçon courant vers elle. 456 pages illustrées de neuf cartes de France des départements où les formations de sages-femmes existaient de 1786 à 1917 et de photographies. Sources, bibliographie, annexes, index p 397 à 453.
HistoriqueNathalie Sage Pranchère (1981- ) est une ancienne élève de l’École des Chartes, docteur et agrégée en histoire, chercheuse associée au CNRS -Université Paris-Sorbonne. Ses travaux portent sur les professions de santé et autour de la mort fœtale et néo-natale à Paris au XIXe siècle. Ce livre est issu de sa thèse de doctorat en histoire présentée en 2011. Elle enseigne en lycée, à l’École du Louvre et dans des écoles de sages-femmes pour assurer des cours sur l’histoire de la profession et l’anthropologie historique de la naissance.
