Rein Artificiel

Le rein artificiel ou appareil à hémodialyse est constitué d’une cuve externe circulaire présentant deux orifices pour entrée et sortie d’eau. Dans cette cuve, est placée une cuve intérieure de plus petite taille.

Une pompe à sang est intégré à la machine de dialyse et permet d’entraîner le sang vers le filtre artificiel. Un pupitre de commande des débits et des pressions accompagne l’appareil.

L’ensemble est fixé sur un cadre métallique équipé de roulettes.

 

Le chimiste écossais Thomas Graham (1805-1869), en 1861, démontre que des substances colloïdes et cristalloïdes contenues dans des solutions pouvaient être séparées par diffusion à travers une membrane semi perméable. Il donna à ce phénomène le nom de« dialyse ». En 1913 , John Abel (1879-1927) à Baltimore teste un dispositif de dialyse sur des chiens, mais l’hirudine (anticoagulant) utilisé se révèle être trop toxique. Ce dispositif de « vivi-diffusion » reçut le nom de  » rein artificiel ».

En 1924, Georg Haas (1886-1971) effectue la première dialyse chez l’homme  avec une membrane de collodion et un nouvel anti-coagulant, l’héparine. Déçu par les résultats Haas abadonne ses essais en 1928. hASS

Willem Kolff (1911-2009) met au point le premier rein artificiel fonctionnel en Hollande à Kampen en 1943. Après la fin de la guerre, le Dr Kolff émigre aux Etats-Unis en emportant trois machines qui sont par la suite améliorées. Mais ces dialyseurs permettent seulement de soigner des malades souffrant d’insuffisance rénale aiguë, suite à des blessures (notamment de guerre) ou à des intoxications par des substances néphrotoxiques.

L’utilisation de tubes en métal ou en verre sont utilisés pour accéder directement à une veine et à une artère. Cela empêche donc un accès vasculaire permanent. Au milieu des années 50,  Belding Schribner (1921-2003) crée un dispositif qui rend cet accès possible et cela grâce a la mise au point de deux matières plastiques (le téflon et le silastic) qui vont remplacés les tubes en métal ou en verre.

Dans les années 1960, de nombreux progrès ont lieu et la dialyse à domicile est testée avec succès.

En 1962, le premier centre de dialyse ouvre ses portes aux USA , à Seattle.

En 1965, les premières fistules artério-veineuses sont crées par James Cimino (1928-2010).

Dans les années 1970 , des centres de dialyse ouvrent leurs portes dans de nombreuses villes de France et bientôt la dialyse est accessible à tous ceux qui en ont besoin .

 

Matériaux - Techniques
Acier inoxydable
Fabricant / Période
Division Travenol des laboratoires Baxter, Morton Grove (Chicago)
ca 1960
Dimensions

H : 100 cm ; L : 110 cm ; P : 62 cm
Cuve externe : D : 61 cm ; H : 47 cm
Cuve interne : D : 20 cm ; H : 17 cm

État
Moyen
Destination

Le rein artificiel est un dispositif thérapeutique permettant d'assurer de manière temporaire ou définitive les fonctions d'un rein défaillant, notamment en cas d'insuffisance rénale terminale : élimination des toxines dans le sang, régulation de l'équilibre hydrique. Ce procédé médical est également appelé hémodialyse. Le patient est relié pendant plusieurs heures, 2 à 3 fois par semaine, à cette machine dans laquelle va transiter le sang qui sera débarrassé artificiellement des molécules indésirables. Cette pratique permet également d'extraire une quantité d'eau non éliminée par le rein défaillant et de réguler les taux sanguins de certaines molécules.
Par séance de dialyse, 65 à 75 litres de sang sont épurés.

Précision d'utilisation

Le collodion est composé de nitrocellulose dissous dans un mélange d'éther et d'alcool et conservée sous forme liquide (dans un récipient fermé) ou sous forme de film une fois le solvant évaporé. Il fut découvert par Louis Ménard en 1846. Le collodion se présente comme un vernis séchant rapidement et laissant derrière lui une feuille transparente et souple (assez semblable en texture et apparence à de la cellophane). Il sert à préparer des pansements et figure encore sur la liste des médicaments autorisés en Belgique ou en France.
William H. Howell (1860-1945) et Jay McLean (1890-1957) découvre en 1922 l'héparine.

Date d'acquisition
29/08/2013
Origine des dons
CHU de Rennes Patrick Le Pogamp
Numéro d'inventaire
CPHR - 2013.276
Copyright
© Conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes