Sondes urétrales en métal pour hommes

Jeu de six sondes à courbure de Béniqué, en argent, de calibre croissant, dont la courbure appropriée permet de dilater progressivement l’urètre masculin.
Elles sont présentées dans une boite rectangulaire en inox.

Les premières traces de sondages urinaires remontent en 3000 avant J.-C., alors utilisés pour drainer des rétentions d’urine douloureuses. Un cathéter en bronze en forme de S avec un œil terminal et adapté à l’âge et au sexe du patient était d’usage fréquent en Grèce durant la période d’Hippocrate.

Depuis cette époque, l’évolution de la conception des cathéters s’est faite à plusieurs niveaux : évolution dans le matériau, évolution dans la souplesse, adjonction de ballonnets, évolution dans les modalités d’utilisation et dans la compréhension des risques infectieux associés à leur utilisation.

Au travers des siècles de nombreux matériaux seront utilisés : roseau, paille, feuille d’oignon, cathéter en or ou en argent, chandelles de cire. Les cathéters en caoutchouc sont apparus au XVIIIe siècle, mais à cette époque la fabrication du caoutchouc n’était pas encore très aboutie, et ce dernier étant friable à température corporelle il laissait des dépôts dans la vessie. C’est avec l’avènement de la vulcanisation du caoutchouc par Goodyear en 1844, que la durabilité et la fermeté des sondes urinaires a été améliorée, associée à la production de masse de ces dernières. En 1930 s’est faite l’apparition des sondes en latex.

Frédéric Foley inventa quant à lui le cathéter à ballonnet en 1930.

C’est à Lister que l’on doit les premiers principes antiseptiques lors de la pose des sondes. Malgré ces mesures, l’inquiétude du corps médical par rapport « à la fièvre liée au cathéter » était et demeure bien réelle.

Les sondes présentées portent le nom de Béniqué du nom de Pierre Jules Béniqué (1806-1851) chirurgien, spécialiste des voies urinaires.

 

Matériaux - Techniques
Argent, inox
Fabricant / Période
Colin Gentile
XXe siècle
Dimensions

Longueur des sondes 27,5 cm
Elles portent les numéros : 24, 21, 15, 18, 12 et 6.

État
Bon
Destination

Le cathétérisme consiste à introduire dans l'urètre, une sonde pour vider la vessie.
Les plus grandes précautions d'asepsie sont nécessaires, car la vessie souvent distendue, s'infecte très facilement.

Précision d'utilisation

Le sondage vésical doit être précédé d'une toilette minutieuse du méat et de ses environs.

Date d'acquisition
12/10/2011
Origine des dons
CHU Rennes
Numéro d'inventaire
CPHR - 2011.127
Copyright
© Conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes